Fête nationale du Québec

Les origines de notre Fête nationale remontent à des temps immémoriaux, où les peuples célébraient le solstice d’été. La coutume de cette fête païenne voulait qu’un grand feu de joie soit allumé afin de symboliser la lumière qui était à son apogée. Puis, en Europe, principalement en France, on a plus tard associé à cette fête Jean, le cousin de Jésus, surnommé « le baptiste », ayant le premier reconnu puis baptisé le Christ. Ainsi, on faisait le lien entre la lumière et saint Jean Baptiste.

Premier banquet 

Le 24 juin 1834, Duvernay organise un banquet dans les jardins de l’avocat John McDonnell (futur site de la gare Windsor), afin, entre autres, de concrétiser son projet. Une soixantaine de personnes participent à ce banquet, dont les plus connues, outre les hôtes eux-mêmes, sont le maire de Montréal, Jacques Viger, Louis-Hippolyte Lafontaine, Thomas Brown, Édouard Rodier, George-Étienne Cartier et le Dr Edmund O’Callaghan. Plusieurs toasts sont portés au Parti patriote, aux États-Unis, à l’Irlande et aux Quatre-vingt-douze Résolutions.

Ce banquet est un véritable succès et les journaux encouragent les gens à fêter la « Saint-Jean-Baptiste » dans leur village à l’avenir afin de favoriser l’union des Canadiens-français. Duvernay gagne son pari : l’année suivante, les célébrations de la Fête nationale se répandent. En effet, on note des célébrations dans bon nombre de villages, dont Debartzch (aujourd’hui Rougemont), Saint-Denis, Saint-Eustache, Terrebonne et Berthier. La feuille d’érable devient le symbole du Bas-Canada.

La Saint-Jean au 20e siècle

La fête de la Saint-Jean était principalement célébrée à Montréal et à Québec, mais au fil des années, elle prit de l’ampleur dans plusieurs régions du Québec. On a dû toutefois attendre 1925 avant que la Saint-Jean ne devienne une fête officielle et soit déclarée, par la législature du Québec, comme étant un congé férié. Dès l’année suivante, et pour toutes celles qui suivront, cette journée devint l’occasion de se rassembler et de témoigner de la vitalité et de la richesse culturelles de la nation canadienne-française. C’est aussi à partir de ce moment que la Saint-Jean-Baptiste prit véritablement son envol et que l’on assista à des défilés dans plusieurs villes. Évidemment, dans un Québec extrêmement religieux, on ne pouvait dissocier la religion de cette fête. Le petit Saint-Jean-Baptiste, blond et frisé, avait sa place de choix dans les festivités, surtout dans les défilés.

Dans les années 1960, outre à Montréal et à Québec, les feux de joie et les défilés attirent les foules. On note de grands rassemblements, entre autres à Shawinigan, Trois-Rivières, Alma, Drummondville, Lac-Mégantic, Asbestos et Victoriaville. Par ailleurs, Le premier Défilé de la Fête nationale de nuit dans les rues de la métropole a lieu en 1963.

Les années 1960 et 1970 sont le théâtre de changements profonds dans les célébrations de la Saint-Jean. Certaines représentations traditionnelles se transforment, et les aspects historiques et religieux s’effacent au profit des représentations culturelles et artistiques contemporaines. Or, de tels changements ne se sont pas produits sans heurt. Les défilés de 1968 et 1969 se sont tenus dans un climat de contestation et ont été grandement bouleversés par des émeutes.

Toutefois, les feux d’artifice et les feux de joie continuent à animer la nuit. Les feux de joie surtout sont porteurs d’une signification de partage et de solidarité et, s’ils sont présents dans toutes les régions. Le plus connu d’entre eux est organisé à Québec sur les plaines d’Abraham.

En 1972, la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec devient le Mouvement national des Québécois. Il compte alors 15 Sociétés affiliées, dont la plupart changent également de nom pour devenir des Sociétés nationales des Québécois. Au début des années 1970, les organisateurs des célébrations essaient de trouver de nouvelles formules pour que le plus grand nombre possible puisse jouir de la fête. Les bals populaires, les messes sur les parvis des églises et les nombreux spectacles en plein air cherchent à intégrer les Québécois de tous les milieux.

En 1977, le gouvernement dirigé par René Lévesque proclame le 24 juin jour de la Fête nationale du Québec. Cette journée sera désormais fériée et chômée et surtout, elle sera la fête de toutes les personnes habitant le Québec. Ce faisant, le 24 juin n’est plus associé exclusivement aux personnes pratiquant la religion catholique, mais revêt un aspect ouvert et laïque.

De nos jours...

La Fête nationale au Saguenay-Lac-Saint-Jean se déploie avec fierté, année après année au quatre coins de la région, sur plus de 30 sites de fêtes locales et l’événement d’envergure régionale voyage entre les principaux pôles de la région soit : Jonquière, Alma, La Baie, Saguenay, Dolbeau-Mistassini et Saint-Félicien. Une assistance d’ordre autant technique que professionnel (pour la promotion, les communications, le pavoisement, la programmation, le financement) est disponible pour les organismes qui bénéficient d’une subvention ou qui sont reconnus par le Mouvement national des Québécoises et Québécois.